Extrait de la 4e de couverture : "La décentralisation se fait depuis des années au nom de la « démocratie locale ». Or, la France des collectivités locales est aujourd’hui un millefeuille qui superpose des institutions trop nombreuses, qui tournent le dos aux impératifs de séparation des pouvoirs et de responsabilité politique au cœur de la définition de la démocratie. La conception actuelle du pouvoir local rend au mieux décoratif l’appel récurrent à la « participation des citoyens » au plan local, au risque de renforcer défiance et scepticisme. [L'auteur] montre comment le cumul des mandats locaux et nationaux, la fabrique de la loi nationale par des élus locaux et, plus largement, le corporatisme électif dans la Ve République sont largement responsables des possibilités avortées de démocratisation locale. Des réformes nécessaires, évidentes, concernant la simplification des structures, l’amélioration de la démocratie représentative locale, la crédibilisation de la participation des citoyens, se révèlent impossibles. La décentralisation est faite « par les élus locaux pour les élus locaux ». Ce n’est pas une fatalité : la décentralisation pourrait être faite par des parlementaires pour des citoyens et animées par des élus locaux. C’est d’autant plus nécessaire que l’individu contemporain cherche désormais à peser, personnellement, sur le cours des choses." |